Isaiah Lancaster - Votre peur est mon alliée

« BABINE. »

nom › Lancaster prénom(s) › Isaiah Gwenaëlle royaume › Je suis née dans le royaume de Perle mais depuis mes cinq ans je vis à Émeraude âge › 16 ans race › Humaine métier › Écuyère statut › Écuyère d'un chevalier d’Émeraude, mais viens d'une famille noble groupe › Chevalier célébrité › Isolda Dychauk qualités › Vive d'esprit – Loyale – Fidèle – Persévérante – Gentille – A l'écoute – Imaginative – Sociable – Courageuse – Franche - Directe défauts › Secrète – Solitaire – Méfiante – Émotive – Manque de confiance en elle – Mal dans sa peau - Gourmande facultés particulières › Télépathie : J'ai la capacité de communiquer par la pensée. Télékinésie : J'ai la capacité de faire bouger les objets par la simple volonté de ma pensée, c'est plutôt pratique quand un livre à la bibliothèque est trop haut pour moi. Rayons incendiaires : J'ai cette capacité de pouvoir lancer des rayons incendiaires via mes paumes. Ergokinésie : C'est sûrement pour moi, le pouvoir le plus faible que j'ai. Mais il me permet de ressentir l'énergie. Guérison : J'ai aussi cette capacité de pouvoir guérir les autres comme moi-même, c'est un pouvoir que j'apprécie particulièrement. Apparition de la peur : Alors là … ce pouvoir … je le déteste, c'est à cause de lui que je me sens si mal. J'ai la possibilité de faire l'une des peurs d'une personne. En fonction de son intensité c'est une petite peur qui peut apparaître jusqu'à cette peur qui vous fait trembler, vous empêche de dormir le soir et peut vous faire apparaître des cheveux blancs. Je contrôle mon don, rassurez-vous, sauf quand je ressens de trop fortes émotions négatives. Par exemple, la peur, pas une petite peur, rassurez-vous ! Je suis loin d'être une trouillarde, mais si j'ai vraiment peur ou que je me réveille d'un cauchemar qui me fait encore peur alors que je suis réveillée, alors oui, mon pouvoir s'activera. Il y a aussi la colère, je peux être en colère et mon pouvoir ne s'activera pas, il faut vraiment que je sois en colère ou énervée pour qu'il s'active. Ce genre d'émotions voyez-vous, j'imagine que d'autres peuvent l'activer. Et puis il y a la douleur, lorsqu'elle est violente ou insoutenable alors soit j'ai des grosses difficultés à le contenir, soit je ne peux tout simplement plus le contrôler. Je peux cibler une personne comme l'étendre sur un périmètre (attention une fois dans le périmètre il n'y aura pas de distinction, allié ou ennemi, tous seront touchés). À partir d'une certaine puissance, la personne peut être coupée de la réalité tellement elle sera atteinte par sa peur. Bien entendu je ne suis pas touchée par mon pouvoir. C'est bien entendu mon pouvoir le plus puissant. Je crois que je m'en sors plutôt bien au maniement de l'épée mais je suis bien plus à l'aise à l'arc, mais je préfère nettement mieux être à cheval. Pourtant, j'éprouve de grosses difficultés à tirer à l'arc une fois à cheval, j'arrive à me servir d'une épée, d'une hache, d'une lance quand je suis à cheval mais je bloque sur le tir à l'arc une fois sur le cheval, c'est peut-être dû à mon manque de confiance en moi ? J'essaye vraiment de tirer, mais il est rare que ma flèche atteigne correctement la cible. Je crois bien aussi que j'ai une ouïe un peu plus affinée que la plupart des êtres humains, pas que c'est un don, juste que je peux entendre mieux que les autres. Je suis agile depuis que je suis toute petite, j'espère que lorsque je serais agile je ne perdrais pas de mon agilité. Je n'ai pas la meilleure des musculatures mais j'ai assez de force pour tenir une arme même si je tiens moins longtemps que je ne le voudrais, j'espère bien que mes muscles vont se développer un peu plus avant que je devienne chevalier.

Pensez-vous que les royaumes de Shola et des Elfes soient responsables de la saison glacière plus qu'importante cette année, ainsi que de l'épidémie qui sévit au royaume d'Opale ? Pourquoi ? › En ce qui concerne la saison glacière que nous subissons je me dis que personne n'est responsable, il peut y avoir des périodes où il fait bien plus froid que prévu. C'est qu'avec l'épidémie à Opale et cette saison plus froide que d'habitude et surtout étant arrivée plus tôt, les gens deviennent un peu paranos. Pourquoi faire du mal au peuple d'Enkidiev après ces cent années de paix ? Je ne comprends pas. En ce qui concerne l'épidémie par contre, ça peut très bien être dû à une raison naturelle ou bien, oui, peut-être que c'est la cause d'une personne. Mais je ne pense pas que ça soit dû aux Elfes et je ne connais pas assez bien le royaume de Shola pour statuer, mais je pars dans l'idée qu'ils n'en sont pas la cause. Par contre, le fait que les messagers aient été assassinés me pose problème. Là, on ne peut pas dire que c'est la faute de personne, il y a bien quelqu'un ou quelque chose qui les a tué et qui veut que la situation s'envenime. Est-ce quelqu'un du peuple de Shola ou des Elfes ? Ou quelqu'un venant d'autre part ? Je n'en sais rien, là est le mystère, mais il ne faut pas penser automatiquement que c'est la faute de Shola ou des Elfes.

D'après-vous, est-ce que tout cela augure une nouvelle guerre, mais cette fois-ci sur notre continent ? Si une guerre éclatait entre les différents royaumes, que feriez-vous ? › Hélas oui, je pense bien que nous nous dirigeons tout droit vers une nouvelle guerre. Si aucune diplomatie n'est réellement mise en place la situation va s'envenimer et une guerre éclatera. Le fait que les messagers aient été assassinés n'arrangent pas les choses. Tôt ou tard si les choses ne s'arrangent pas alors oui, la guerre éclatera. En tant qu'écuyère je pense que je vais devoir prendre part à cette guerre, je suis mon maître partout où elle va et si nous devons nous battre alors je me battrais avec de la tristesse dans mon cœur. Je préfère la discussion à la force et l'idée d'un jour devoir tuer me révulse, mais ça finira bien par arriver si la guerre éclate.

Quel rôle pensez-vous avoir au sein de cette intrigue ? Allez-vous essayer de comprendre ce qu'il se passe ou vivrez-vous plutôt au jour le jour ? › Je pense avoir un rôle limité, étant donné que je ne suis qu'une simple écuyère je ne peux directement agir sur ce qui se passe, mais peut-être pourrais-je faire des suggestions auprès de mon chevalier ? J'ai quelques idées sur ce que nous pourrions faire mais je ne sais pas si mon maître m'écoutera ou prendra compte de mes propos. Je ne peux me permettre de vivre au jour le jour au vu de ce qui se passe, j'aimerais essayer de comprendre ce qui se passe.

pseudo › Chupa Chups âge › 21 ans activité › Je passe tous les jours et je devrais rp régulièrement ^^ comment es-tu arrivé ici ? › Via une signature sur Bazzart =) des suggestions ?› Peut-être installer une partie flashback ou mettre quelque chose en place par rapport à ça ? Sinon, je trouve le forum parfait code du règlement › Validé par Firefly autre › Le design et le codage sont tout simplement magnifique Et puis, shame on you, vous m'avez fait craquer alors que j'avais réussi à ne pas craquer depuis je dirais plus d'un an voir plus Mais je vous aime déjà

Quelles sont vos peurs les plus profondes ? Celles les plus futiles ? De quoi avez-vous peur ? Je me suis rapidement posé la question depuis que j'ai ce pouvoir. Pourquoi je ne l'appelle pas « don » car je ne le considère pas comme un don mais plus comme une malédiction qui m'est tombée dessus.

Il est apparu dans les environs de mes cinq ans, cinq ans que j'étais née dans une famille noble dans le royaume de Perle. Une famille aimante jusqu'à ce que mon pouvoir apparaisse. Je suis née le premier jour de l'année, il neigeait dehors, je n'étais pas la première née, j'avais un aîné de cinq ans de plus que moi, un grand frère. Il m'a toujours aimé et je me demande aujourd'hui s'il pense à moi de temps en temps. En tout cas je pense à lui régulièrement et je me demande ce qu'il est devenu. Notre famille est une famille prospère, nous sommes installés dans le royaume de Perle depuis tellement longtemps que je ne serais vous dire quand. Nous élevons des chevaux, comme beaucoup d'autres familles dans ce royaume, une spécialité. J'étais une petite fille joyeuse qui courait partout et parfois pouvait se montrer embêtant à poser trop de questions, c'est que je suis curieuse de nature. Ma vie était parfaite, je ne manquais de rien et j'étais dans une famille aimante. Mes pouvoirs ont commencé à se manifester vers l'âge de quatre ans mais peu de temps après mon cinquième anniversaire, ce pouvoir que j'apprécie le moins, que je redoute même m'est apparu. Vous savez ce que c'est les relations entre sœur et frère, il peut y avoir des disputes. Et ce jour-là je me suis disputée avec mon aîné, je ne serais vous dire pourquoi car je ne me souviens plus de la raison, mais la dispute me mit dans un tel état de colère que cela a dû déclencher mon pouvoir. Je ne suis pas de nature colérique, mais lui, il avait réussi à me rendre furieuse. Lorsqu'il se mit à voir l'une de ses peurs – je ne serais sûrement jamais laquelle – il s'est mis à crier, pas les cris que nous faisions auparavant mais des cris de peur. Une servante est arrivée pour voir ce qui se passait – la première – bientôt rejointe par mes parents qui tous se mirent à réagir face aux différentes visions qu'ils voyaient. Au début, lorsque ça avait été mon frère, cela ne m'avait pas calmé, j'avais continué à être énervée. Mais lorsque je vis que tout le monde réagissait comme s'ils avaient peur, je me mis moi aussi à avoir peur et je fondis en larmes. Je n'étais alors qu'une petite fille qui ne comprenait pas ce qui se passait. Je ne voyais rien de ce qu'ils voyaient et je ne savais pas comment les aider, ma peur ne fit qu'accentuer la terreur dans la pièce et je finis par fuir en larmes, me réfugiant dans une armoire de ma chambre serrant avec force mon doudou contre moi.

À partir de ce moment-là, quand je rentrais dans une pièce les conversations s'arrêtaient et on ne me regardait pas, on m'observait. Je finis par me sentir mal à l'aise, ne comprenant pas pourquoi on réagissait de telle manière envers moi alors que pendant les cinq années de ma vie tout s'était passé à merveille. Même mes parents devinrent distants envers moi, mon frère contrairement au reste des personnes restait proche de moi. Un beau jour d'automne, je l'avoue près de trois mois étaient passés depuis l'incident, j'embrassais mon frère pour la dernière fois ainsi que ma mère. Ce fut la dernière fois que je les vis. Avec mon père, nous allions « livrer » des chevaux au château d’Émeraude et par la même occasion voir si l'on voulait bien de moi et de mon pouvoir. Parce que voyez-vous, les rumeurs filent vite et je crois avoir entendu une ou deux fois des personnes parler sur ma famille à cause de moi ou plutôt de ce « pouvoir » qui m'était apparu. J'en conclus donc qu'il valait mieux me faire m'éloigner le plus du domaine familial pour que les rumeurs se taisent et que tout redevienne normal, sans moi. J'ai du mal à l'accepter aujourd'hui alors que lorsque j'étais petite j'étais plutôt heureuse car j'allais apprendre à contrôler mes dons, j'allais devenir un jour un chevalier d’Émeraude. J'avais déjà entendu des histoires sur eux, sur cet empereur insecte, j'aimais bien quand ma mère venait me les raconter avant que je m'endorme. Alors l'idée de devenir chevalier me séduisait beaucoup, j'allais devenir comme l'un des héros des histoires que l'on me racontait. N'était-ce pas merveilleux ?! Je me suis fait des amis, j'ai vraiment essayé de sympathiser avec tout le monde, mais ça n'a pas toujours réussi. Pourtant, je peux vous parler de la première personne avec qui je suis devenue amie, Élias. Un enfant tout comme moi, âgé d'un an de plus que moi mais qu'est-ce que ça peut faire ? Nous avons rapidement noué une complicité qui dure encore aujourd'hui, il était amusant, je l'aimais bien, il m'aimait bien, on s'entendait bien. Nous étions amis et nous avons fini par faire rapidement les quatre cents coups ensemble. Je crois que je n'aurais jamais agi de cette manière si j'étais restée au domaine familial, j'aurais certainement été destiné à me marier avec un homme que je n'aurais pas aimé. Je ne comprends pas qu'on puisse obliger des personnes à s'unir entre elles si elles ne ressentent aucun sentiment l'un envers l'autre. Imaginez qu'ils ne puissent pas se supporter ! Ça doit être l'horreur ! Au moins ici, je sais que j'échapperais à cela … Avec Élias, en un mois nous étions déjà des meilleurs amis, je me suis toujours sentie bien à ses côtés, je ne me suis jamais sentie jugée. Je ne sais pas si mon pouvoir l'effraie, mais il ne me semble pas que je l'ai déjà utilisé contre lui, en tout cas si je l'ai fait alors c'était involontaire. L'ai-je déjà dit que nous passions tout le temps possible ensemble ? Nous étions inséparables, sauf quand je devais aller en cours. Mais ça c'est un autre chapitre que je vais bientôt vous raconter. À présent que je suis écuyère, nous ne pouvons pas passer autant de temps que nous voudrions. En plus, il est devenu l'apprenti du magicien du château. Je suis très fière de lui et j'espère qu'il va savoir bientôt bien maîtriser ses dons. Ce qui fait que comme maintenant nous avons tous deux des prérogatives, cela rend un peu plus compliquées nos rencontres, surtout que parfois je dois m'absenter pendant plusieurs semaines et je dois l'avouer je n'aime pas être séparé de lui. Alors bien sûr, dès que nous rentrons à Émeraude, j'essaye de pouvoir le revoir le plus vite possible, lui raconter tout ce que je fais et tout ce que j'ai vu. J'espère qu'un jour il pourra venir avec nous ou bien voyager de son côté pour voir le reste du continent. Mais j'aimerais bien que nous voyagions au moins une fois ensembles.

J'étais très excitée à l'idée d'étudier la magie, apprendre à contrôler mes différents pouvoirs, pourtant ce ne fut pas toujours une réussite. Malgré tout, je restais tenace, persévérante dans mes efforts. Je faisais chaque exercice avec bonne volonté. Le pouvoir qui a été le plus difficile pour moi à contrôler a été bien sûr celui de l'apparition de la peur, difficile quand on ne voit rien de ce qui arrive et qu'on panique dès que l'on voit que l'autre se met à avoir peur. À plusieurs reprises la situation a dérapé, la terreur s'insinuant dans la classe. Je me sentais mal pour mes camarades comme pour mon professeur et je redoublais d'efforts pour contrôler ce pouvoir avant les autres. S'en était devenu une priorité pour moi. Je n'ai plus eu de nouvelles de ma famille depuis que j'étais arrivée à Émeraude et sans conteste ils m'ont manqué, chacun d'entre eux comme mon royaume natal, le domaine et les gens qui y habitaient. J'y avais passé cinq ans de ma vie, je ne pouvais pas faire comme si rien ne s'était passé. Comme si ma vie avait commencé en arrivant tout simplement au château d’Émeraude. Ils m'ont manqué, affreusement manqué et lorsqu'il y avait des livraisons de chevaux qui provenaient de notre domaine je guettais toujours l'un de mes parents ou même mon frère, mais je ne vis jamais l'un d'entre eux, à ma plus grande déception. Grandir entourée d'autres enfants ayant des dons fut une expérience à la fois intéressante et bénéfique pour moi. J'évoluais entourée de personnes qui étaient comme moi et pourtant je n'étais pas comme eux car je pouvais faire ressortir les peurs les plus profondes des autres. Une fois, un garçon embêtait une fille et je me suis interposée. Il a voulu me repousser, m'écarter et j'ai tenu bon. Pour la première fois j'ai utilisé sur ma propre décision mon pouvoir pour qu'il arrête de l'embêter sauf que voilà, je n'avais pas encore un contrôle total sur celui-ci et la fillette derrière moi fut-elle aussi touchée. Seulement eux deux. Lorsque les adultes arrivèrent, ils trouvèrent trois enfants en pleurs, la fille, le garçon et moi qui avait remarqué qu'elle aussi avait été touché et qui avait fondu en larmes car j'avais juste voulu aider et non qu'elle se mette à voir l'une de ses peurs. C'était raté ou à moitié raté comme vous le voulez. Mais j'ai fini par le contrôler, sinon je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui, une écuyère.

Me voilà écuyère depuis six ans. J'ai eu du mal à dormir la veille de la cérémonie, espérant que je serais choisie. Je crois que beaucoup d'entre nous avons eu du mal à dormir cette nuit-là. J'aurais espéré voir mes parents durant la cérémonie, mais bien entendu, restant égal à eux-mêmes, ils n'étaient pas présents. Voyons, ils m'avaient sorti de leur vie et je restais malgré tout naïve, restant accrochée à ce vain espoir de les revoir, surtout en ce jour qui était important pour moi. Oui, j'en fus déçue, comment aurait-ce pu être le contraire ? Pourtant, je fis bonne figure et ma déception fut rapidement remplacée par la joie qui m'envahit lorsqu'on m'appela et celle-ci redoubla lorsque je sus qui serait mon mentor. La chef des chevaliers, je n'aurais jamais cru ça possible. Je pensais que ça serait l'un de mes camarades qui aurait l'honneur d'être son écuyer, mais c'était moi. J'ignorais et j'ignore encore aujourd'hui pourquoi on nous a mis ensemble, peut-être qu'un jour je devrais poser la question ?! Mais il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui encore je suis heureuse d'être son écuyère même si je ne lui montre pas. Je dois avouer que durant les premières semaines j'ai dû la bombarder de questions en tous genres, pas toujours très pertinentes par contre, mais elle a su se montrer patiente avec moi et a bien voulu me répondre. J'ai toujours essayé de faire de mon mieux, me disant que je dois faire mieux que les autres écuyers car j'étais celle du chef des chevaliers. Je ne fais pas ça par souci d'ego ou d'autre chose, c'est juste que j'essaye vraiment de faire de mon mieux pour exceller, pour me montrer à la hauteur. Ce n'est pas rien d'être l'écuyère de la dirigeante de l'ordre. J'espère un jour être aussi forte qu'elle, oui, pour moi elle est mon modèle mais bien sûr elle ne le sait pas, enfin je crois … si elle le sait ce n'est pas moi qui lui aie dit.

Les années sont passées, il me reste encore deux ans à faire et je deviendrais à mon tour chevalier, mais je ne crois pas être à la hauteur. J'aimerais le croire, mais j'ai plus l'impression d'être une piètre écuyère ou médiocre, comme vous le voulez. Cela fait un an je dirais que je commence à sérieusement douter de mes capacités et cela a des répercussions depuis au moins quelques mois je dirais, je m'énerve plus facilement lorsque je ne réussis pas un exercice ou lorsque je sais que je ne vais pas y arriver ; par exemple pour le tir à l'arc à cheval. Ça m'angoisse de devoir lâcher les rennes, viser et lâcher les rennes et si le cheval embarque ? Je fais quoi, moi ? Je lâche l'arc puis je m'agrippe à mon destrier ? J'ai cette impression de ne pas être à la hauteur des attentes de mon chevalier, j'ai du mal à me muscler et pourtant je fais des efforts ! Ce qui fait que je tiens moins longtemps avec une épée même si celle-ci a été faite pour moi. J'essaye vraiment de m'améliorer et de faire de mon mieux mais parfois il m'arrive de désespérer, de vouloir tout laisser tomber, de m'exaspérer. Est-ce qu'à dix-huit ans on peut être recalé ? Qu'on nous dise que finalement nous ne devenons pas chevaliers à cause du fait que nous soyons trop médiocres ? Je ne crois pas que je m'en sortirais sur un champ de bataille, à vrai dire, l'idée de devoir tuer ne m'enchante guère. Je ne crois pas que nous devrions être content de tuer. Je ne dis pas que les chevaliers sont contents à l'idée d'un jour devoir tuer, je dis juste que dans la globalité, nous ne devrions pas nous réjouir à l'idée de tuer ou d'avoir tué. Je suis quelqu'un qui préfère prôner la discussion que la force. Mais parfois nous avons beau vouloir parler il n'y a qu'un seul moyen de régler un conflit … Depuis que je suis partie du royaume de Perle je n'ai pas revu ma famille et aujourd'hui plus que les années précédentes celle-ci me manque. Je me dis que si je n'avais pas ces ou ce pouvoir(s) nous serions heureux, tous ensemble. Et si j'avais la possibilité de me retirer ce pouvoir de montrer leurs peurs aux autres, voudraient-ils de nouveau de moi auprès d'eux ? J'ai bien conscience que mon pouvoir peut me nuire, j'ai déjà surpris quelques regards fuyants de la part de certaines personnes, des conversations de la part de serviteurs que j'aurais préféré n'avoir jamais entendus. Je n'en ai pas parlé à mon maître, je crois qu'elle doit regretter que je sois son écuyère. Ce n'est pas facile tous les jours entre nous, en ce moment des conflits naissent entre nous. C'est parce que je grandis, je tente de m'affirmer, je change et je me renferme sur moi-même. J'ai tissé une bonne relation avec elle dès mes premières années auprès d'elle mais maintenant j'ai tendance à m'éloigner des autres, à être plus solitaire, oui je m'isole mais n'est-ce pas mieux pour tout le monde ? Je me pose des questions sur moi, ne suis-je pas un monstre ? Nous remercierons cette période de ma vie qui fait que j'ai tendance à m’irriter – m'indigner – plus facilement ce qui fait que mon pouvoir a tendance à s'activer plus facilement, à mon plus grand regret …

En tant qu'écuyère hélas je ne peux pas faire grand-chose, je me contente de m'entraîner, obéir à mon mentor et la suivre partout où elle va, ce qui m'a permis de visiter notre continent chose que je n'aurais peut-être pas eu l'occasion de faire si j'étais restée dans ma famille, ça fait au moins un point positif. Je me demande si nous arriverons à gérer une épidémie ici, que l'épidémie puisse atteindre un nouveau royaume pourrait peut-être mettre le feu aux poudres mais je ne vois pas pourquoi on voudrait atteindre à la paix qui règne depuis cent ans, la paix c'est bien, la guerre c'est mal … j'espère de tout cœur que les choses vont s'arranger et que le calme reviendra.

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